Le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a présenté ce vendredi le budget de l’exercice 2021 de l’ordre de14.235, 2 milliards de FC représentant Usd 6,884 milliards sur un taux moyen projeté de Usd 2.067,8 FC/1 Usd. Ce budget marque un recul de 23,2% par rapport au budget de l’exercice 2020 qui était chiffré à 18.545,2 milliards de FC.
Les agrégats de ce projet de budget dégagent 13.202,3 milliards de FC du budget général ; 362,8 milliards de FC du budget annexe et 670,2 milliards de FC pour les comptes spéciaux.
Les recettes du budget général comprennent les recettes internes de 9.273,6 milliards de FC et les recettes extérieures de 3.928,7 milliards de FC, représentant respectivement 70,2% et 29,8% du budget général.
Quant aux recettes internes, elles sont constituées des recettes courantes d’un import de 9.021,6 milliards de FC et des recettes exceptionnelles de 252,0 milliards de FC.
Les recettes courantes sont ventilées de la manière ci-après :
– Recettes des douanes et accises : 2.468,8 milliards de FC, soit 18,7% du budget global ;
– Recettes des impôts : 4.572,4 milliards de FC, soit 34,6% du budget général ;
– Recettes non fiscales : 1.662,2 milliards de FC, soit 12,6% du budget général ;
– Recettes des pétroliers producteurs : 318,2 milliards de FC, soit 2,4% du budget général. Celles-ci ont été projetées en intégrant une production journalière de 23.700 barils, la décote de 3 dollars américains, le prix moyen du baril de 46 dollars américains après décote et les frais du terminal de 2,5 dollars américains le baril.
Les agrégats du projet de budget 2021
Le budget de l’exercice 2021 est sous-tendu par des indicateurs et agrégats macroéconomiques qui sont les suivants :
– Taux de croissance : 3,2%
– Déflateur du PIB : 8,7%
– Taux d’inflation moyen : 15,1%
– Taux d’inflation fin période : 8,8%
– Taux de change moyen : 2.067,8 FC le dollar américain
– Taux de change fin période : 2.013,4 FC le dollar américain
– PIB réel : 12.842,9 milliards de FC
– PIB nominal : 111.904,0 milliards de FC
– Pression fiscale : 8,1%.
Le contexte de l’élaboration du budget 2021
Le projet de loi de finances de l’exercice 2021 a été élaboré dans un contexte de la spirale engendrée par la pandémie de Covid-19 et ses conséquences néfastes sur l’activité économique et les finances publiques. Il s’inscrit dans l’optique de la poursuite de la mise en œuvre du Programme du Gouvernement, et intègre les mesures fixées dans le Programme Multisectoriel d’Urgence d’Atténuation des Impacts de la Covid-19, adopté par votre Gouvernement en mai dernier. Ce programme s’articule sur trois priorités, à savoir :
1. La riposte, la surveillance à la COVID-19 et le renforcement du système de santé à travers un projet plus global et plus efficace de prise en charge de cette maladie ;
2. Le soutien à la stabilité macroéconomique et à la relance de l’économie par la mise en œuvre des mesures d’appui aux activités économiques susceptibles d’atténuer le choc dû à la pandémie, d’encadrer les secteurs productifs et de promouvoir les infrastructures industrialisantes ;
3. L’atténuation des risques et le soutien aux populations grâce aux mesures et actions susceptibles de répondre aux besoins minimums de la population pendant la crise. Il s’agit des questions relatives à la sécurité et aux mouvements des populations, à l’accès à la justice et au soutien aux services sociaux de base dont notamment l’assistance sociale et humanitaire, la sécurité alimentaire et les approvisionnements en denrées de première nécessité.
Le projet de budget 2021 se fonde également sur la reprise de la croissance économique mondiale imputable notamment aussi bien à la diminution des effets de la pandémie qu’à la mise en œuvre des plans de relance adoptés par différents gouvernements.
En ce qui concerne particulièrement la RDC, le projet intègre l’hypothèse d’une reprise de la production minière consécutive à l’embellie des cours de ses produits d’exportation, ainsi que l’assurance d’une bonne coordination des politiques monétaire et budgétaire, en vue de la maitrise de l’inflation et de l’accroissement des investissements publics.
Pour l’exercice 2021, le Gouvernement entend accélérer la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics, tout en promouvant la culture fiscale, en vue de renflouer les caisses de l’Etat et financer les politiques publiques.